TOI, TU DISAIS ...
Toi dont la voix, froide ou légère,
trouble mes nuits comme un adieu,
chaque mot devient une prière,
qui m'enchante et me brûle à feu.
Le matin, tu parles sans croire,
que j’écoute au creux de la brume ;
tes blessures, une autre histoire,
réduites au rang d’un simple rhume.
Tu disais, les yeux détournés :
« J’ai oublié ce qu’il fallait faire »,
des mots lancés, non pardonnés,
attendant une réponse claire.
Tu juges, sans l’ombre d’un geste,
mes élans comme des faux-semblants,
comme deux corps ivres de reste :
toi, tu frappes, je me défends.
Nous n’avions pas la même tête,
nés sous deux horizons différents ;
mais l’amour, défiant les tempêtes,
voulait unir deux cœurs aimants.
Le fruit préserve son mystère,
le vieux tronc garde son feuillage ;
l’amour lié dans la poussière,
pousse encore, malgré l’orage.
RASAMINDRAKOTROKA Andry Tiana
25 Mai 2025
Date de dernière mise à jour : Dim 25 mai 2025
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