NOCE D'EMERAUDE
Andry, le troisième d’une fratrie de huit,
A croisé Tiana, douce et discrète au cœur fortuit.
Elle fut sa patiente, il fut attentionné,
Et bientôt l’amour s’est doucement dessiné.
Contre vents et marées, contre tout jugement,
Ils ont bâti leur lien, fièrement, patiemment.
Tiana, troisième d’un quatuor fraternel,
Rencontra Andry, dans ce lieu si essentiel.
À l’hôpital, les cœurs ont battu à l’unisson,
Un amour naquit, plein de douce passion.
Malgré les doutes et les chemins tortueux,
Ils ont grandi ensemble, soudés, courageux.
27 octobre 1977, le grand jour est venu,
Le mariage civil, simplement reconnu.
Devant famille, amis, et regards attendris,
Commence le voyage, sur le parvis.
Loin des abîmes, des peines, de la misère,
Ils rêvent d’un futur doux et solidaire.
Le 10 décembre de cette même année,
Devant Dieu, leur serment fut prononcé.
Point besoin de faste, ni de grandes orgies,
Leur amour sincère valait toutes liturgies.
Entourés de vœux, d’affections véritables,
Ils s’unirent enfin, sous ciel favorable.
Les débuts furent rudes, rien n’était facile,
Il fallut du courage pour franchir les périls.
Les jours passaient, entre cris et silences,
Mais l’amour, lui, gardait toute sa prestance.
Sur l’île parfois rude, la vie n’est pas docile,
Mais leur lien tenait, précieux, indélébile.
Puis vinrent les enfants, les projets, les combats,
La maison s’éleva, solide sous leurs pas.
Pas sur l’argile, mais sur le roc fidèle,
Avec Dieu pour guide, sentinelle éternelle.
Chaque effort mené, chaque rêve accompli,
Transformait les peines en fruits bénis.
Quarante années, avec leur lot de douleurs,
Mais bien plus d’amour, de santé et de bonheur.
La prospérité, discrète mais présente,
S’est glissée chez eux, toujours bienveillante.
Remerciements sincères à vous tous ici présents,
Et à ceux d’autrefois, partis bien avant.
Nous pensons à eux, dans le souffle du vent,
Comme à une cassette que l’on repasse souvent.
Merci d’avoir partagé ces instants précieux,
Merci pour vos prières, vos regards lumineux.
Et surtout, loué soit Dieu miséricordieux,
Qui jamais ne nous a tourné les yeux.
Qu’il reste avec nous, fidèle et glorieux,
Et que son nom brille, fort et radieux.
Rendez-vous dans dix ans, si Dieu nous y mène,
Pour fêter la noce d’or, la main dans la main.
Et que d’ici là, loin de toute peine,
L’amour nous guide, encore et encore, sur notre chemin.
RASAMINDRAKOTROKA Andry Tiana
10 Décembre 2017
Date de dernière mise à jour : Jeu 08 mai 2025
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